Fatboy Slim / Palookaville
Fatboy Slim
Palookaville
Le
nouveau disque de Fatboy Slim, alias Norman Cook, est sorti dans une
relative indifférence après les succès planétaires des deux précédents.
Pourtant ce « Palookaville » mérite plus qu'une écoute
distraite même s'il ne contient peut-être pas de tubes du calibre de
« The Rockafeller Skank » ou de « Yamama ».
L'ancien bassiste des Housemartins reste l'un des plus enthousiasmants
expérimentateurs de la planète techno. Comme d'habitude, son amour
immodéré de la musique noire exsude derrière la plupart des samples et
le choix des chanteurs invités rend particulièrement attachant ce
nouveau disque (Damon Albarn, Lateef, ou Bootsy Collins sur une reprise
finalement assez orthodoxe du « Joker de Steve Miller). L'apport
d'un groupe de Brighton, Johnny Quality, et la place laissée aux
parties vocales rapprochent la plupart des morceaux du format chanson
traditionnel. Bien sur ça part dans tous les sens (dub, rock), quelque
fois à cent à l'heure (« Slash dot Dash »), mais voilà un
disque qui donne envie d'ouvrir les fenêtres et de danser jusqu'à l'été
prochain. C'est pas si négligeable en cette période de torpeur
hivernale.