Van Morrison
Mon site perso consacré à Van Morrison
On peut
toujours rêver. Teddy Thompson sera l’une des révélations de l’année. Ce nouvel
album, son deuxième, ne fait que confirmer les promesses d’un premier disque
pourtant passé inaperçu, il y a six ans déjà. Teddy n’est pas « the next
big thing ». Il ne surfe pas sur la vague folk, il ne recherche pas de
« street credibility » à la Strokes.
Non, notre nouvel ami est juste un honnête artisan pop qui
écrit de chouettes chansons qui évoquent souvent les merveilles des frères Finn
(remember « Crowded House ») ou le talentueux Michael Penn (le frère
de Sean) avec par moments, un peu de la noirceur raffinée de feu Elliott Smith.
Tout ça ressemble à une affaire de famille…Teddy invite les enfants Wainwright
(Rufus et Martha) à faire les chœurs sur son disque. Ils vocalisent sur le
lumineux et poignant « Shine so bright ». Et c’est vraiment cool car
« Shine so bright » est un vrai moment de grâce qui donne envie de
filer dare dare en Californie ou dans une île perdue du Pacifique. Et comme
Teddy est aussi un bon fils, il invite sa maman à en pousser une petite sur une
reprise des Everly Brothers cachée en fin de disque. Faut dire que maman n’est
autre que Linda Thompson. L’ex femme de Richard. Je l’avais pas précisé, mais
Teddy est le fils unique de Richard et Linda Thompson. Papa vient aussi jouer
de la guitare sur cinq titres. Et c’est rien de dire que la guitare à Richard
fait des merveilles sur les chansons du fiston. Pour cette filiation si
parfaitement assumée, les belles promesses, l’héritage pop et pour tout le
reste, « Separate ways » est indéniablement le disque coup de cœur de
ce début d’année !
On attendait sûrement trop de choses de ce nouvel album de Cat Power. L’écrin était magnifique et promettait beaucoup. Cette pochette d’abord, aux couleurs pétantes avec l’hommage à Mohammed Ali, the greatest. Et cette collaboration à Memphis, avec des pointures de la soul dont certains ont joué avec Booker T & The Mg’s ou Al Green… Le morceau titre en ouverture laisse pourtant augurer du meilleur avec ses délicats accords de piano et les chœurs envoûtants… Mais très vite, les choses se gâtent. Tout ça est très classe, remarquablement joué et enregistré mais la greffe ne prend que trop rarement. Pire, on cherche les vraies bonnes idées de chanson. Les musiciens cachetonnent honorablement et Chan Marshall fait du Cat Power sans une once de la rage rentrée habituelle. Au contraire du dernier Franck Black qui a su réussir la fusion avec les vétérans de la soul, « la rencontre » tant attendue n’aura donc pas lieu. Il faut attendre les deux derniers titres pour que Chan Marshall retrouve un peu de cette sécheresse d’écriture qui lui a toujours permis jusqu’alors d’écrire ses meilleures chansons. « Love & communication »qui clôt l’album hypnotise avec une rythmique plombée digne du meilleur Neil Young. Surtout « Hate », le titre le plus dépouillé du lot, touche enfin la cible avec un simple riff de guitare ressassé jusqu’au malaise : « I hate myself and I want to die ». Chan se lâche enfin… De quoi faire naître pas mal de regrets.
Sélection de disques 2005
Voilà
la fin de l'année qui arrive déjà et comme chaque année, à pareille
époque, tout le monde y va de son bilan personnel. En Janvier, je vous
disais tout le bien qu'il fallait penser de la coopération de Bonnie
Prince Billy avec Matt Sweeney... Aujourd'hui, l'album ne figure pas
dans mon panthéon de l'année... Il n'a pas tenu la longueur malgré le
magique "I gave you" (qui reste l'une des plus belles choses entendues
cette année). Les derniers arrivés partent ils avec un léger
avantage...? Peut être... Mais la présence de Murat et de Lou Barlow
semble pourtant indiquer le contraire... En tous cas, je les ai tous
réécoutés, j'en ai écarté certains avant de les remettre et je vous
livre cette sélection telle quelle... Tant pis pour Bonnie Prince Billy
donc mais aussi pour Franck Black, 22 pistepirkko,
Richard Hawley, Graham Parker, Sufjan Stevens, The Magic Numbers, Mike
Scott et ses Waterboys... Et tous ceux qui à un moment ou à un autre
ont fait partie de cette sélection.... Très subjective !
A vos listes, réagissez, commentez, publiez. Faîtes nous connaître vos coups de coeur de cette année 2005 !
Ryan Adams
Cold Roses
Jacksonville city nights
29
Même si on peut ergoter sur le contenu des trois albums sortis cette
année, Ryan Adams est définitivement hors concours. Il n’est pas le
poseur prétentieux que beaucoup voient en lui, dépités de ne pas
pouvoir suivre son rythme effréné. Il est depuis la fin de l’aventure
Whiskeytown, le présent et le futur du country rock. Et un homme avec
cette voix là, ce talent là, sera bientôt assis sur le toit du monde…
Herman Düne
Not on top
Il y a des gens qui n’achèteront jamais de meubles chez Ikea, ne
fantasmeront jamais sur les dernières BMW. Les frères David Ivar et
André Herman Dune sont incontestablement de cette trempe. Eux qui, avec
leurs nombreux amis, sans relâche, sillonnent les routes d’Europe pour
jouer leur petite musique artisanale. Leur seule obsession, quand ils
se posent un peu, est de ciseler ces pop songs qui tendent de plus en
plus vers la perfection. Et que je te rajoute une touche de piano par
ici, quelques discrets chœurs féminins par là, et toujours cette
rythmique un rien bancale, ces solos de guitare joués comme à
l’économie. Mais toujours le puzzle finit par se mettre en place et ces
artisans là ressemblent de plus en plus à des orfèvres. Les fils cachés
de notre Jojo préféré (Richman pas Hallyday).
Jean Louis Murat
Mockba
Pourtant la concurrence est rude dans l’hexagone… Un deuxième album
pour Cali (qui ne tient pas toutes ses promesses ?), des nouveaux venus
qui poussent très fort : Florent Marchet, Bertrand Bretsch… Des anciens
en forme respectable : Miossec, Daniel Darc… Mais quand Murat plane à
cette hauteur là, il semble comme touché par la grâce et peut tout se
permettre. Comme cet album en partie constitué d’adaptations d’un poète
du 19ème siècle (toujours périlleux ce genre d’exercice). Bénéficiant
des arrangements de cordes du tindersticks Dickon Hinchliffe, « Mockba
» est un sommet de raffinement et d’élégance dans la pourtant très
riche discographie de l’auvergnat.
Lou Barlow
Emoh
Quand il se ‘discipline’ un peu, Lou Barlow reprend sa place légitime
au panthéon des songwriters qui comptent. Emoh en apporte la preuve
éclatante autour de quelques unes des meilleures pop songs entendues
depuis longtemps. L’un des disques les plus évidents de l’année !
Van
Morrison
Magic Time
Sur le cas Van Morrison, je ne serai jamais objectif… Mais même si «
Magic time » n’est pas l’un de ses sommets discographiques, Van reste
le plus constant des glorieux anciens (avec Mc Cartney cette année). Et
pour l’avoir vu très en forme en juillet dernier sur ses terres…. Je
peux confirmer que la magie opère toujours (« Celtic new year ») et, in
fine, le faire figurer sans honte dans ce bilan annuel.
Sharon Jones & the Dap-Kings
Naturally
Voilà un disque qui réussit le miracle de ne pas sentir le réchauffé en
opérant un saisissant bond temporel. Back to the 70’s en pleine apogée
soul. Mais vous pouvez l’acheter les yeux fermés tout comme vous
achetez un incunable de Marvin Gaye, de Sam Cooke ou de James Carr. La
soul est la musique de l’âme et on toujours besoin d’un supplément
d’âme…
Deus
Pocket Revolution
Le groupe taillé pour rallier tous les suffrages. Rien de plus
difficile que satisfaire à la fois la critique et le grand public. On a
eu les Stones et les Beatles bien sur. U2 pendant quelques années a pu
y croire. Les derniers en date doivent être REM et Radiohead… On prend
les paris, les prochains sur la liste seront les anversois de Tom
Barmam.
Encore quelques jours de suspens et vous trouverez ici ma sélection de disques pour l'année 2005... Tout pour passer les fêtes au chaud sous la couette...
Triste
début de semaine. Nous apprenons par un article de Philippe Garnier
dans Libé daté du 27 novembre la disparition de Link Wray et celle de
Chris Whitley. Pas grand chose à rajouter à cet excellent papier que
vous trouverez ci-dessous. Link Wray fut indéniablement l'un des
guitaristes importants du rock par son style inquiétant et très
caractéristique. Je recommande particulièrement ses collaborations avec
Robert Gordon qui dynamitèrent et dynamisèrent l'académisme du
rocker new yorkais en introduisant une touche de sauvagerie dans son
revival rockabilly.
Link Wray n'a peut-être pas inventé le rock, mais il y a ajouté la délinquance. Jeune de coeur et vieux comme la roche, il a grondé jusqu'à l'âge avancé de 76 ans. Le sang-mêlé (Shawnee) de Caroline-du -Nord s'est éteint le 5 novembre à Copenhague, où il vivait depuis 1978 sur une île qui avait abrité Hans Christian Andersen.
Plus encore que par son larsen assassin (le premier de l'histoire), Wray a influencé trois générations de rockers par sa touche inquiétante, limite molesteur de fillettes : veste de cuir, clope au bec, silhouette sinueuse, il faisait clairement désordre dans l'atmosphère dentifrice des années 50. Son fameux son énorme est né un jour qu'on demandait aux Wraymen (Link et ses deux frangins) de jouer un «stroll», danse de l'époque, en file indienne (justement), au rythme lent. Comme il ne connaissait aucun stroll, Vernon Wray a juste placé le micro devant l'ampli de Link. Larsen ; extase immédiate des jeunes. Cherchant plus tard à reproduire le son en studio, Wray dut percer les minuscules haut-parleurs de son ampli pour obtenir un son crade à souhait. Cadence Records a vendu The Rumble (c'était l'année de West Side Story) à un million d'exemplaires.
Les Wraymen ont continué longtemps (sur Epic) dans la même veine loubarde : Rawhide, Jack the Ripper, Black Widow, etc. ; de quoi émouvoir tour à tour Pete Townshend, Neil Young, Bashung ou Tarantino (la fameuse scène de danse de Pulp Fiction). Ayant chopé la tuberculose à l'armée durant la guerre de Corée, Wray a dû plus tard se faire enlever un poumon, ce qui réduisait ses possibilités vocales. Mais l'originalité ne vieillit pas, et Wray a pu se produire sans gêne ni pathos durant des décennies, reconnu par les punks et les grunge comme un géniteur sans âge.
Whitley l'enfiévré. Chris Whitley n'a passé que quarante-cinq ans sur cette terre, mais était peut-être un musicien aussi immense que Wray. Son premier disque en 1991, Living With the Law, a résonné comme un coup de fouet sur une scène musicale avachie, et il a ensuite mis les bouchées doubles, comme s'il avait effectivement la mort aux fesses : douze albums, en autant d'années.
Influencé par Hendrix et Johnny Winter en égale mesure, il n'en était pas moins, lui aussi, un original. Son phrasé vocal était particulièrement inventif, sa voix enfiévrée et urgente. Il a peut-être trop expérimenté pour plaire à tout le monde, mais sa musique était spectrale, volumineuse comme un ciel de l'Ouest, et restait dans les os bien après écoute. Din of Ecstacy, le titre de son deuxième disque, résume bien ce qu'on pouvait attendre de lui, surtout sur scène : «boucan en extase», selon ce qu'il avait pris ce jour-là.
Filiforme et pas qu'un peu effrayant (Viggo Mortensen dans The Indian Runner, disons), il portait bien, sinon son âge, ses habitudes vivant aussi durement qu'il jouait. Il ouvrait un de ses récents CD (War Crime Blues, peut-être son meilleur, sorti sur Fargo), par ces paroles prémonitoires : «Quand je mourrai/ Qu'on ne laisse aucune matière/ Ramper sur ma peau/ Laissez-moi juste reposer/ Comme je suis venu au monde (in my birthday shirt).» La chanson s'appelle Made From Dirt.
Si la musique de Chris Whitley tirait principalement sur le country blues, la production de ses disques et son imagerie étaient résolument modernes. Les reprises dont il émaillait ses concerts aussi : The Call Up des Clash, I Can't Stand It ou Perfect Day de Lou Reed. Et quel musicologue borné laisserait ainsi une version d'I Wanna Be Your Dog en testament ? Le disque, déjà disponible sur son site, doit sortir en 2006. Whitley a résidé plusieurs années à Dresde, en revenant en 2001 pour faire son meilleur disque «produit», plus rock que les autres, Rocket House.
James Trussart, le luthier des stars, a passé six mois à lui faire une guitare. Elle ne sera jamais livrée. Déjà malade quand il est venu chez lui commander l'instrument, Whitley est mort à Houston, où il est né, d'un cancer des poumons. Il jouait sur des National le plus souvent, parfois une les Paul Junior, et le genre de guitares à caisse et résonateur métalliques que fabrique Trussard semblait tout indiqué. Couleur crème, avec des roses en motif sur les parties métalliques, elle ne quittera pas son étui en croco et restera dans l'atelier d'Echo Park à Los Angeles. Ne restent de sa visite que des photos, où il n'a plus que la peau et les os mais sourit d'un air farouche.
La guitare lui fait comme un vaisseau funéraire viking dont ne s'échapperont plus aucune fumée, ni aucune note.
Philippe Garnier in Libération, 27 novembre 2005
Ce disque est parfait. Il servira de best of à ceux qui ne connaissent pas l’œuvre et la carrière des Waterboys. Pour les autres, ceux qui ont manqué les derniers épisodes, il servira de session de rattrapage. Pour les fans, ils sont nombreux je le sais, ceux qui guettent fébrilement une apparition discographique ou scénique de Mike Scott, ils seront comblés, comme à chaque fois. Au chapitre des fans transis, le récent coming out de Cali dans les inrocks mérite le détour tant il parvient à retranscrire la ferveur et la connivence émotionnelle de l’écossais et du perpignanais.
Premier album live officiel des Waterboys, « Karma to
Burn » ressemble donc à s’y méprendre à un best of. Pas de nouvelles
chansons à se mettre sous la dent mais les relectures proposées permettent de réévaluer
certaines chansons qu’on n’aurait pas
forcément choisies spontanément (« Glastonbury Song », « My dark side»). Deux reprises, le « Come Live With Me » des frères
Bryant, joué régulièrement en concert depuis longtemps, qui trouve
naturellement sa place ici et un traditionnel irlandais « a song for the
life ».
Le retour du violoniste Steve Wickham permet de raviver la
flamme allumée lors de la sortie de « Fisherman’s Blues »
(définitivement l’un des cinq meilleurs disques des vingt dernières
années !) et Mike Scott s’impose comme un guitariste impressionnant (entre
Neil Young et Tom Verlaine pour situer), j’ai pas compté mais le solo sur
« The Pan Within » doit durer au moins cinq minutes et on peut
légitimement le trouver passionnant. Surtout, il chante toujours comme si sa
vie en dépendait et les versions des classiques que sont
« Fisherman’s blues » (la chanson), « Bring ‘em all in »
permettent de les chérir à nouveau, comme au premier jour, comme si le temps n’avait
pas fait son oeuvre.
Ryans Adams
Jacksonville City Nights
Il faut
sauver le soldat Ryan... Il faut le soutenir envers et contre tout... Contre
les maisons de disques qui, bientôt, vont le lâcher, incapables de suivre son
rythme effréné (ce nouveau disque sort 4 mois après le précédent, qui était,
rappelons le, un double album). Contre ses thuriféraires habituels qui déjà ne
voient en lui qu'un poseur, un habile faiseur. Contre lui même. Combien de temps
tiendra t'il à ce rythme là ?
Ce type chante
comme un dieu, écrit des chansons magnifiques (sûrement plusieurs par jour), il
est, à lui seul, le plus crédible héritier de Gram Parsons, le pendant jeune et
fougueux du Steve Earle (période "Train a comin") et il a
indéniablement l’étoffe d’un rassembleur, à la manière du Loner ou du Boss par
exemple. On peut donc faire la fine bouche... Mais, sur ma platine, c'est ses
disques qui tournent en boucle. C'est ses chansons qui mettent du baume sur les
plaies du quotidien. Ce nouveau disque suit donc de peu le déjà très bon Cold
Roses… Et il est encore meilleur… Plus resserré, plus près de l’os. C’est de la
country. Mais la meilleure, celle des rebelles, des punks et des rockers qui, quand
ils posent les armes et s’assoient pour en pousser une petite, dévoilent les
plaies et les bosses et laissent entrevoir les grandeurs de leur âme. Bien sur,
j’exagère un peu… Tout n’est pas parfait dans ce disque sobrement produit par
Ian Caple (Deus, Bashung etc…). A cette cadence là, on n’évite pas les
remplissages ou les choses plus dispensables. Mais pour quelques ballades à
tomber (« the end »), ces délicieuses lampées de pedal steel, ces
subtiles harmonies des voix féminines et masculines (on n’a pas entendu mieux
depuis Gram Parsons et Emmylou Harris) et ce chant de prince blanc, il faut
sauver le soldat Ryan.
Fleetwood Mac
Peter Green's Fleetwood Mac
Premier album de Fleetwood Mac (usine à tubes « middle of the road » des seventies), « Peter Green’s Fleetwood Mac » est un authentique disque de blues. L’un des tous meilleurs qu’on puisse entendre enregistré par des musiciens blancs. Peter Green, l’un des trois guitaristes fondateurs du groupe, est un prodige, sûrement bien meilleur que Clapton qu’il remplacera un temps au sein des Bluesbreakers de John Mayall même s’il n’atteindra jamais la notoriété de son rival. Très vite, sa carrière va souffrir de l’abus de drogues (il est semble t’il assez friand des acides) et Green va sombrer dans la paranoïa et dans un mysticisme religieux des plus douteux allant jusqu’à porter robes et crucifix lors de ses dernières apparitions scéniques avec le groupe. En fait, il ne se remettra jamais vraiment et depuis trois décennies, ses rares apparitions ne rassurent pas vraiment sur sa santé mentale. Restent donc les disques enregistrés avec Fleetwood Mac avant son départ et le virage country pop du groupe (« Rumours » est l’un des grands succès de l’industrie du disque). Ce disque notamment, enregistré en 1968, qui est un modèle de sobriété et de bon goût. Chaque chanson, composition ou reprise, est portée par le respect que Green voue à ses pairs blacks : Elmore James (influence omniprésente ici), Howlin Wolf (« No place to Go »), Freddie King ou bien encore John Lee Hooker (« The world keep on turning »). Pas de superflu donc, juste l’essentiel. On appréciera la force sensible de son chant mais aussi et surtout la fluidité de son jeu de guitare qui fait des merveilles sur le superbe « I loved another woman ». Un disque indispensable pour tout amateur de blues.