The Waterboys / Karma to burn
Ce disque est parfait. Il servira de best of à ceux qui ne connaissent pas l’œuvre et la carrière des Waterboys. Pour les autres, ceux qui ont manqué les derniers épisodes, il servira de session de rattrapage. Pour les fans, ils sont nombreux je le sais, ceux qui guettent fébrilement une apparition discographique ou scénique de Mike Scott, ils seront comblés, comme à chaque fois. Au chapitre des fans transis, le récent coming out de Cali dans les inrocks mérite le détour tant il parvient à retranscrire la ferveur et la connivence émotionnelle de l’écossais et du perpignanais.
Premier album live officiel des Waterboys, « Karma to
Burn » ressemble donc à s’y méprendre à un best of. Pas de nouvelles
chansons à se mettre sous la dent mais les relectures proposées permettent de réévaluer
certaines chansons qu’on n’aurait pas
forcément choisies spontanément (« Glastonbury Song », « My dark side»). Deux reprises, le « Come Live With Me » des frères
Bryant, joué régulièrement en concert depuis longtemps, qui trouve
naturellement sa place ici et un traditionnel irlandais « a song for the
life ».
Le retour du violoniste Steve Wickham permet de raviver la
flamme allumée lors de la sortie de « Fisherman’s Blues »
(définitivement l’un des cinq meilleurs disques des vingt dernières
années !) et Mike Scott s’impose comme un guitariste impressionnant (entre
Neil Young et Tom Verlaine pour situer), j’ai pas compté mais le solo sur
« The Pan Within » doit durer au moins cinq minutes et on peut
légitimement le trouver passionnant. Surtout, il chante toujours comme si sa
vie en dépendait et les versions des classiques que sont
« Fisherman’s blues » (la chanson), « Bring ‘em all in »
permettent de les chérir à nouveau, comme au premier jour, comme si le temps n’avait
pas fait son oeuvre.